Par Marit Thelen
Je revis l’éternelle adolescence d’un instant
L’éternelle adolescence de cet instant
Un instant
qui peut se casser
comme si un bâtonnet craquait entre mes doigts
tout est flou
Entre quelques fenêtres baissées de voiture qui roulent trop vite
il y a ma tête qui se claque
donnez moi de l’air, une vague et un bateau
que je navigue à contre courant de ton envie.
j’espérais encore quelques jours de pluie,
nue,
comme chaque seconde qui me sépare de toi
La tête pliée en quatre dans la poche de mon anorak je marche encore et encore
floue
je marche et je marche
et je pense à toi
il y a ma main qui colle au fond de l’autre poche
et ça continue de couler
ma joue toute nue
cet instant
Entre quelques secondes baissées d’une envie qui roule trop vite Ça n’arrête pas de couler
encore
et je marche et je marche
toute floue
je marche
encore et encore
cet instant colle dans ma main pliée
comme cette petite tâche de sauce
sur ton anorak tout tâché
Ein Gedanke zu „RETOUR DE CETTE PETITE ÎLE SUR LA BALTIQUE“